Tokyo
15 jours à l’heure japonaise (11) – Tsukiji
15 jours à l’heure japonaise : partie 11 – le plus grand marché aux poissons du monde Tsukij
samedi 24 mai 2014
Tsukij – le marché aux poissons
Aujourd’hui, nous partons voir un endroit un peu spécial, le plus grand marché aux poissons, j’ai nommé Tsukiji. Ici se vendent les plus belles et plus grandes pièces et en particulier le roi du poisson : le thon rouge. Tôt le matin, se déroulent les ventes à la criée, l’accès à la zone des enchères a été limitée à un quota de visiteurs fixé à 140. Le marché est ouvert à tout le monde à partir de 9 heures. Je remercie sincèrement les acteurs de ce marché de nous laisser entrer et observer leur travail. Imaginez la tête que vous feriez si tous les jours des gens rentraient dans votre bureau et prenaient des photos. On est arrivé vers 10h avec Michael qui n’avait pas encore eu l’occasion d’y aller.
Quand, vous rentrez dans le marché, vous êtes entourés d’une noria de tripoteurs. Ils n’ont rien à voir avec celui de Darry Cowl (quelle culture !), il s’agit ici de fenwick avec moteur gonflé. Une personne, debout, est au commande, elle pilote son engin avec un énorme volant, quand elle appuie, le machin part à fond. Le tour est protégé par du caoutchouc. Les symboles peints que j’ai pu voir doivent correspondre à chaque touriste qu’ils ont chopés. Les allées sont étroites, les caisses sont lourdes et il faut que ça aille vite. On est sur un marché de gros, le poisson dès qu’il est vendu doit être expédié. A cause de cette activité frénétique et la présence de ces véhicules motorisés, les visiteurs doivent faire très prudent et ne pas gêner le bon déroulement des ventes.
Avec Michael, on a vraiment eu l’impression d’être dans la mégapole de Blade Runner (plus facile comme référence). La lumière est essentiellement donnée par des néons, il y a des étals partout, de l’eau qui ruisselle et plein de monde dans tous les sens, en plus c’est super grand. Et le poisson dans tout ça, un de mes collègues m’avait dit que les plus beaux poissons du monde entier étaient envoyés à Tsukiji, ça doit être vrai en particulier pour le thon rouge. On a eu la chance d’assister au découpage de morceaux, malheureusement pas d’un thon entier. Ils ont une technique impressionnante, rien n’est perdu, tout est tranché nettement avec un soin extrême. Les couteaux à thon sont super grands. En plus du poisson, vous avez tout un ensemble de fruits de mer. On a vu notre ami le poulpe, le cocombre de mer, des oursins …. Un grand merci à tout ceux qui travaillaient là, on a pu se balader, prendre des photos, c’était sympa.
Quartier Tsukiji
A coté, du marché, on continue dans l’ambiance Blade Runner, une multitude de petites échoppes. Les rues sont étroites et les étalages débordent de marchandises poissons, accessoires, algues et poissons séchés, couteaux… Il y a beaucoup de monde et nous faufilons dans les ruelles. Et comme à Miyajima, nous trouvons un stand d’huîtres à déguster dans la rue. A Miyajima ils proposent des huitres chaudes, nous n’avons pas osé tester là-bas. Michaël et moi mangeons une huitre, elles sont gigantesques et encore on a pris un des plus petits calibres. Les vendeuses les ouvrent devant vous. Je trouve les notres meilleures mais c’est à faire.
On voulait absolument ramener un couteau japonais. Laetitia notre Travel Agent nous a conseillé de l’acheter dans ce quartier de Tokyo. Notre choix s’est porté sur un Santoku. Il a deux avantages, il a vraiment la forme du couteau japonais tel qu’on se l’imagine et c’est un couteau multi usages. Au fil des ruelles, on est tombés sur une boutique de couteaux, ils sont exposés on peut les prendre en main. Première impression, ils sont super légers et bien équilibrés. Un vendeur qui parlait anglais a pris le temps de nous expliquer les différences. On est reparti avec un magnifique Santoku monté de façon occidentale ( moins d’entretien sur le manche) et avec une pierre à aiguiser. C’est un peu chaud à utiliser, j’ai affuté mes autres couteaux avec et maintenant je coupe la feuille de papier sans aucun problème. Attention aux doigts. Vous pouvez acheter vos couteaux à cette adresse, vous aurez du matériel de professionnel ( on en a vu un arrivé avec sa mallette à couteaux) et à un prix raisonnable. En prime, ils nous ont fait un joli paquet cadeau : http://www.tsukiji-masahisa.jp
Sushizanmai
Tout ça nous a donné faim. Il y a plein de restos, comment choisir ? C’est simple, vous décidez le type de nourriture, pour nous vu le lieu c’était sushi et vous regardez où la queue est la plus longue. Après 20 minutes d’attente qui se sont bien passées vu l’organisation, pas de risques que quelqu’un passe avant vous, on entre dans le resto, il y 2 étages, à chacun un espace où les cuistots s’affairent, un comptoir et des tables. Pour nous direction, 1er étage et à notre grande joie, on nous installe au bar . Dès que quelqu’un arrive ou s’en va l’ensemble des cuistots se mettent à crier, c’est un peu space. Michael et moi on prend une déclinaison de thon rouge. 4 sortes de thon rouge (plus ou moins gras), des makis et un avec de la chair de thon hachée finement, en chaque fois 2 exemplaires. Tout est préparé directement devant vous. C’est un spectacle complet. Il y a une beauté dans le travail quand il est bien fait et ici on est plutôt du coté des grands peintres que des barbouilleurs du dimanche.
Michael m’explique comment manger les sushis. Vous avez de la sauce soja en accompagnement, il ne faut surtout pas tremper le riz dedans autrement le riz s’imprégne de soja, se désolidarise et tout part en vrac et vous êtes ridicules. Donc, on bascule le sushis sur le coté, on le saisit avec les baguettes, on trempe le poisson en faisant un autre quart de tour, on repart dans l’autre sens et on mange tout d’un coup en posant le poisson sur la langue. Pas facile en plus quand vous avez la télé japonaise qui vous demande si elle peut vous filmer. Grosse pression, on fait abstraction de la caméra, du fait qu’on veut pas décevoir le fiston et on y va. Miracle, je n’ai rien fait tomber et c’était très très bon. Encore de bons souvenirs.
Demain ce sera l’article pour toute la jeune génération (et la moins jeune aussi) on parlera manga, cosplay et jeux vidéo.
15 jours à l’heure japonaise(10) – à la découverte de Tokyo
15 jours à l’heure japonaise partie 10 : à la découverte de Tokyo
22 mai 2014
Avant de s’endormir, j’ai été acheter des provisions pour le petit déjeuner. Ici vous avez des distributeurs vraiment partout mais aussi des petits supermarchés. Dans un rayon de 100 mètres, nous en avons cinq, plus des boutiques qui vous préparent des bentos. Nous n’avons aucune grande surface type Auchan mais une multitude de petits commerces avec des rayonnages qui débordent. Aucun problème sur les prix.
Ikebukuro
Le matin, nous décidons d’apprivoiser le quartier et première étape retourner à la gare sans taxi. De jour, sans être chargé nous n’avons pas de problème. On prend des points de repère. Tokyo est plein de petites rues qui partent dans tous les sens. C’est vraiment différent de Kyoto. La place doit être chère, les immeubles sont tous haut et dans toutes les rues principales, c’est plein de magasins. Ils sont au rez-de-chaussée (ici c’est le premier étage) mais vous en avez aussi sur les différents étages et au sous sol. En fonction des enseignes c’est le même qui prend tout l’immeuble ou des différents. Dans notre coin c’est supermarché ou magasin de fringues sur les premiers étages, bar à filles à partir du 5ème (ma nouvelle vocation journalistique me poussait à faire un article sur tous les aspects de la vie à Tokyo mais ma moitié m’a convaincu de rester dans les premiers étages). Il y a pas mal de love hôtel dans le quartier (il y a un prix pour l’heure et un pour la nuit) mais ce n’est pas du tout glauque, tout est très clean. Le soir des vigiles (on pense que c’en était) occupent les rues et règle les problèmes qui peuvent se produire, on pense gentiment (on n’en a pas vu) .
On a une salle de pachinko tout près (c’est de la même race que les distributeurs, il y en a partout). Si vous voulez perdre brutalement vos capacités auditives, c’est à essayer. Je suis un fan de hard rock mais le bruit qu’il y a dans ces salles fait passer Lemmy pour un petit joueur. Vous avez des rangées de machines alignées sous des néons violents. Tout le monde met des billes d’acier dans ces machines, ces billes rebondissent et quand vous avez de la chance, elles déclenchent des mécanismes qui vous en donnent un paquet. Tout ça animé d’effets visuels et sonores. En plus c’est fumeur. On a tenu une minute.
Comme Myriam est en forme, et qu’il faut combattre le mal par le mal, je décide de l’emmener à Shibuya. On prend la Yamanote et quinze minutes après nous y sommes.
Shibuya
Direction la statue d‘Hachiko avec son histoire attachante et nous sommes au passage Hachiko, le passage piéton le plus fréquenté du monde. C’est top il y a même des passages piétons en travers du carrefour. Tout autour de vous, vous avez les écrans géants accrochés sur les immeubles géants et vous avez même du son. C’est géant (je crois que je l’ai déjà dit). Pour traverser c’est peu comme une mise en place d’un wall of death, ça se masse de chaque coté et au feu vert tout le monde traverse en même temps mais personne ne se rentre dedans. C’est vraiment à faire.
Shibuya est le temple de la mode mais attention c’est pour les jeunes voire les ados. On se balade dans les dix étages du 109. Le bâtiment est assez étroit et il est rempli de boutiques différentes. C’est super sympa, les vendeuses portent les fringues qui sont en ventes sur les portiques. Yves Saint Laurent serait heureux ici, c’est le paradis de la mini jupe et les japonaises la portent super bien. On en voit même des roses à froufrous. Les filles ont les couettes qui vont avec et c’est vraiment chouette. Dans le reste du quartier, c’est aussi rempli de boutiques et chacune offrant autre chose. On est loin du centre commercial où dans le monde entier on retrouve les mêmes marques. Si ce n’est pas une boutique de vêtements c’est un resto ou un snack. Sympa le quartier. Michael nous a emmené un soir manger des sushis. On a commandé sur des tablettes, trente secondes après les 2 sushis arrivent sur un plateau motorisé, on se sert et on renvoie, on mange, on recommande …. Au final, on en a eu pour 800 yens par personne, en plein cœur d’un quartier phare de Tokyo, ici on mange pour 6 euros. C’est le Japon.
Nous nous sommes baladés dans le quartier avec des yeux grands ouverts. On s’est fait une journée shopping mais sans rien acheter. Nous avions des parapluies à l’appartement et Michael se balade toujours avec, nous avons compris pourquoi. Le temps change très vite, pour nous « photographe » c’est quelque fois déstabilisant mais il suffit d’attendre un peu et on va avoir la bonne lumière (avec quand même 2-3 réglages). On a pris une bonne grosse pluie et on s’est réfugié dans le Tower Records le paradis pour qui cherche un CD, un livre sur la musique. On a mangé sur place en attendant que le temps se remette au beau et on est rentré.
Le test est passé. Myriam aime Tokyo, son énergie communicative. On ne saurait trop vous conseiller une solution de type appartement comme ce que nous avions. Ça vous donne un point de chute au calme.
La suite est avec Michael qui peut nous rejoindre et nous faire visiter sa ville.
15 jours à l’heure japonaise (9) – Arrivée à Tokyo
15 jours à l’heure japonaise partie 9 – Arrivée à Tokyo
mercredi 21 mai 2014
Tokyo : capitale du Japon ; d’abord quelques chiffres pour vous donner le contexte, Tokyo représente 9 millions d’habitants (Paris : 2,2 millions) pour une densité de 14 000 hab/km2 (Paris : 21 000) Son aire urbaine accueille 37,7 millions d’habitants (Paris : 10,5 millions). Ces chiffres donnent un peu le vertige sauf la densité qui est bien plus faible qu’à Paris. Je vous avoue que je suis un peu inquiet d’amener Myriam dans cette métropole. Je compte sur l’effet Michael mais est ce que ça va suffire.
Le trajet en train est là aussi magnifique, les paysages défilent à toute vitesse, montagnes, torrents, lacs, rizières… nous avons même eu la chance de photographier le mont Fuji à peine sorti des nuages….
Nous sommes arrivés par le Shinkansen qui nous amenait de Nagoya (correspondance obligatoire pour venir de Takayama) et nous sommes descendus à Shinagawa. Premier enseignement, quand vous cherchez un itinéraire pour Tokyo, Hyperdia vous fera toujours arriver à Tokyo gare centrale. Ce n’est pas toujours pertinent, par exemple notre appartement est situé à Ikebukuro dans Tokyo. Dans ce cas renseignez Ikebukuro et non Tokyo, vous gagnerez du temps. Deuxième point, vous avez une ligne qui fait le tour des arrondissements de Tokyo, il s’agit de la Yamanote qui est opérée par Japan Rail donc accessible gratuitement à tout possesseur d’un JR Pass. Outre cet avantage indéniable, cette ligne va vous servir de point de repère pour vous retrouver à Tokyo.
Nos premiers pas dans le métro
Nous sommes dans la gare ultra moderne et ultra propre de Shinagawa dans la partie Shinkansen (TGV) et direction la Yamanote. Comme toujours le fléchage est très bien fait et assez vite nous trouvons le bon quai. La Yamanote est une ligne circulaire, vous aurez toujours les 2 très grosses stations suivantes indiquées sur les panneaux donc pas trop de risque de la prendre dans le mauvais sens. Ensuite vous trouverez la liste des stations avec des chiffres en face. Ne croyez pas comme moi qu’il s’agit du numéro de la station mais c’est le temps qu’il vous faudra pour la rejoindre. C’est pratique, pour nous ce sera 27 minutes.
Jusque là tout allait bien, et puis nous sommes montés sur le quai. A croire que les 35 millions d’habitants s’étaient donnés rendez vous. Vous prenez la station Chatelet RER A en heures de pointe et bien c’est pareil. Myriam, comme le cheval devant l’obstacle de 5 m de haut que son cavalier veut lui faire franchir, refuse d’y aller, vous auriez dû voir sa tête ! Il faut dire qu’on en avait en plus les bagages . Ce qui est extraordinaire c’est que les rames arrivent pleines, le quai est plein, pour ainsi personne ne descend et le train repart en ayant vidé presque tout le quai. Il a du être construit à Poudlard ce truc. On en a laissé passé 4, les intervalles sont très faibles, environ 5 minutes, en espérant que la situation s’améliore mais les quais se remplissaient toujours aussi vite et les trains étaient aussi plein. J’ai emmené ma Myriam au bout du quai et miracle il y avait un peu plus de place. Heureusement que dans ces grandes villes (Paris y compris) les gens savent prendre le transport en commun, laissent les gens descendre et montent calmement. Une fois à l’intérieur la situation est moins catastrophique qu’on ne l’imaginait. Les rames sont lumineuses, la ventilation fonctionne très bien et les déos sont efficaces. La signalisation est bien faite, on repère facilement où l’on est, le temps qu’il reste et les annonces sonores sont faites à chaque fois en anglais. On pourrait s’en inspirer chez nous.
Ikebukuro
27 minutes plus tard, nous arrivons à notre station Ikebukuro. C’est une grande station avec pas mal d’autres lignes. Il y a du monde, beaucoup de monde. Je suis gonflé à bloc, j’ai le plan d’accès à l’appartement, il est bien détaillé et en plus avec des photos. Contrairement à ce que nous avions décidé, je décide de finir le trajet à pied. J’aime les villes et celle là me tend les bras. Myriam émet un son plaintif mais je la rassure, tout va bien se passer. On sort de la gare, à la bonne sortie et au bout de 3 secondes, je décide de prendre le taxi. Pour ceux qui ont déjà vu des images de Shibuya ou de Times Square, et bien c’est pareil et pas de bol les photos ont été prises de jour. Je ne reconnais rien. Myriam a été très fairplay, pas de remarque ni même de petit sourire en coin. Je crois qu’elle était trop contente de prendre le taxi. On donne l’adresse au chauffeur. Je pense qu’il a du mettre plus de temps à savoir où c’était qu’à nous y conduire. En plus, son GPS nous fait arriver au pied de l’immeuble.
Maison Yuyake
Laetitia, notre travel agent de Tokyo, nous ouvre. Ici les immeubles font au minimum 10 étages, il n’y a aucune continuité architecturale et ils ne mettent pas beaucoup d’argent dans les parties communes. On était tellement content d’arriver que le couloir ne nous a pas choqué. En y regardant de près le lendemain, je pense que la différence avec un couloir de prison est que vous n’avez pas la trappe permettant au gardien de vérifier que tout se passe bien dans la cellule autrement c’est tout pareil. L’appartement est super bien, on a même une vue dégagée. 2 pièces avec une cuisine et une salle de bain. La cuisine est grande et bien équipée. Dans une des chambres il y a 2 lits individuels, dans l’autre c’est salon avec tatami et les futons dans le placard. Pour nous ce sera Futon.
Laetitia nous explique le quartier, ce qu’on peut faire à Tokyo. Elle nous montre le fonctionnement du rice cooker équipé de Fuzzy Logic (c’est tellement bien que nous avons décidé de nous acheter un). Encore un service au top de Vivre le Japon. J’ai envie de faire dix milles choses, de tout voir et Myriam a envie de dormir. Le séjour va être intéressant mais c’est pour la suite.
Tokyo nous voilà
C’est notre dernière étape… Nous partons arpenter les rues de la capitale
photos à suivre