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La gastronomie japonaise

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Depuis tout petit manger a été important pour moi. Attention je ne parle pas du besoin élémentaire de se nourrir et encore moins de baffrer des tonnes de choses sans goût. Si vous avez déjà vu Ratatouille, de Pixar, vous savez ce dont je parle. Si vous ne l’avez pas encore vu dépêchez vous, c’est un super film. J’ai eu la chance de grandir dans une famille où ma mère cuisinait très bien et ma femme cuisine excellemment bien. On aime toute les sortes de cuisine mais pour moi il y a quelques éléments de base dont la pomme de terre.
BaguettesJe ne vous cache pas qu’avant de partir mon inquiétude était grande. Je connaissais la cuisine japonaise par ce que l’on trouve ici : des sushis, des makis, des sashimis et les yakitoris et tout ça servi avec du riz. J’aime bien mais pas si fan que ça. A Amsterdam, dans une chaine qui s’appelle Wagamama, j’ai pu gouter aux Ramens, c’était bon et pas cher. Vous en avez plein à Londres mais malheureusement pas encore en France.
Elément aggravant, je ne sais pas manger avec des baguettes, j’avais essayé à plusieurs reprises, sans grand succès, et je dois dire que je les redoutais encore plus que le manque de pomme de terre.
Depuis 7 mois qu’il vit là-bas, Michael m’a répété et répété que l’on mange bien au Japon mais j’avais toujours quelques doutes. J’ai glissé dans mon sac un couteau et une fourchette et je suis parti, toujours un peu inquiet. Après ’15 jours à l’heure japonaise’,  je confirme les dires de Michaël, on mange très bien au Japon mais on mange d’une manière différente. Je vais vous parler de la cuisine classique celle que vous allez trouver un peu partout. Il existe aussi la cuisine Kaiseki que nous avons pu découvrir dans les Ryokan. Mais c’est une autre histoire.

Riz
Shirakawago - maison GasshōA tout seigneur tout honneur, nous allons commencer par le riz. La culture du riz fait partie intégrante de la culture et des traditions japonaises. Les équivalents japonais pour le petit déjeuner, déjeuner et dîner, asagohan, bangohan et hirugohanand, peuvent être traduit par « riz du matin »,  » riz de l’après-midi  »  et « riz du soir », le mot gohan signifie soit « riz cuit» ou «repas».  Le riz tient une telle place dans leur l’alimentation que notre potager se transforme là-bas en rizière.
Au Japon, la question que vous allez vous poser est, que vais-je choisir pour accompagner mon riz ? La règle est totalement inversée par rapport à nos habitudes. En France, nous allons choisir notre viande ou notre poisson et ensuite l’accompagnement. L’inversion est aussi valable pour les quantités. Le poisson ou la viande vont être présentés en petite quantité. L’entrecôte de 200 grs n’existe pas. Vous aurez même des difficultés à trouver du bœuf ou alors à des prix exorbitants. Nous avons pu en manger dans deux des Ryokans.
Le riz n’a pas grand-chose à voir avec celui que nous trouvons. Sur les quinze jours que nous avons passé au Japon, nous ne nous en sommes jamais lassé et la première chose que nous avons faite en rentrant, c’est essayer de retrouver ce goût. Le secret principal se trouve dans la cuisson et la seule solution pour s’en sortir est d’acheter un rice cooker. Si vous avez les moyens prenez en un, équipé d’un micro contrôleur qui permettra d’adapter la cuisson automatiquement aux caractéristiques de votre riz. Nous avons pris un Panasonic, la rolls étant ceux de la marque Zojirushi. Nous sommes passés par un importateur de Hong Kong.
UnagiUne autre caractéristique importante est l’absence, ou presque, de sauce. Il y a bien sûr la sauce soja que l’on va retrouver partout mais c’est à peu près la seule. Le riz est servi légèrement collant, ce qui permet de bien le prendre avec les baguettes, rajoutez une sauce classique de chez nous et vous mangerez à la cuillère. Ce collant n’est jamais désagréable, quand vous prenez le riz en bouche les grains se détachent tout seul et vous commencez à découvrir l’umami la cinquième saveur de base.
Nous avons mangé ces bols de riz avec du saumon, du poulet, de l’anguille fumée (à essayer absolument). Une des particularités de cette cuisine est sa simplicité dans la réalisation des plats. Une autre particularité est la présentation. Les japonais sont des experts dans l’art de la coupe. Vous ne verrez jamais un aliment mal coupé et ceci même dans des restaurants très bon marché.
Quand vous avez une petite faim, vous pouvez essayer les onigris, il s’agit d’une boule de riz entourée de Nori et qui peut être nature ou fourrée au thon/mayo, au saumon … Attention au déballage, il ne faut pas enlever le nori. Sur ce site, vous allez pouvoir trouver, avec des photos, l’ensemble des plats classiques.

Pâtes
Pâte udonSi vous voulez changer du riz, vous pouvez essayer les pâtes. Elles sont vraiment différentes des pâtes italiennes, elles ont pour particularité de cuire très vite, en 3 ou 4 minutes c’est prêt.
Elles sont souvent servies dans un bouillon. Vous trouverez les Ramens qui viennent initialement de Chine. Les nouilles Soba sont faites à partir de farine de sarrazin (bonjour les Bretons). Les nouilles Udon sont les plus spéciales, elles sont très épaisses et elles peuvent se consommer froides ou chaudes. Quand vous arrivez à les manger avec les baguettes c’est que vous avez passé le niveau 4. Un des meilleurs endroits pour les manger à Kyoto est le restaurant Omen près du temple d’argent. C’est aussi dans ce restaurant que nous avons mangé nos meilleurs tempuras de tout le séjour (les tempuras sont des beignets de légumes, de crevettes)… Ce n’est pas gras et c’est vraiment un régal. Nous sommes allés dans ce restaurant le lendemain de notre arrivée, autant vous dire que mon niveau en baguette était plutôt faible. J’avais choisi de prendre mes Udons chaudes. Pour arriver à les manger il faut maîtriser la pression que vous mettez sur les baguettes, un peu trop et vos baguettes se croisent et tout retombe dans le bol (si vous avez de la chance). Il ne faut pas hésitez à approcher le bol de votre bouche et quand par miracle vous avez attrapé un Udon, vous aspirez sans vous préoccuper du bruit que vous pouvez faire. Ceci est NORMAL, cela permet entre autre de ne pas vous brûler.

Takoyaki
Takoyaki

Takoyaki – Yakitori
Le riz et les pâtes sont les deux piliers de la cuisine habituelle mais à coté vous avez des petites choses très sympa comme par exemple les Takoyaki. Ce sont des boulettes faites avec de la pâte à crêpe avec des morceaux de poulpe à l’intérieur, elles sont présentées avec des copeaux de bonites séchés qui avec la chaleur des Takoyaki frétillent, c’est vraiment très surprenant. Nous en avons mangé dans un restaurant mais souvent vous en trouvez cuisinés dans des petites échoppes ou même dans la rue.
En France, dans tous les restaurants japonais on trouve les Yakitori. Ce sont des brochettes où chaque morceau fait la taille d’une bouchée. Au Japon les Yakitori se trouvent essentiellement dans les bars et elles accompagnent les boissons alcoolisées.

Kyoto Okonomiyaki aux pâtes
Okonomiyaki – version Hiroshima

Okonomiyaki
Un autre plat que nous avons adoré est l’Okonomiyaki . Il s’agit d’une sorte de crêpe avec du chou chinois. Nous avons gouté deux versions, la version classique d’Osaka, et celle d’Hiroshima sur laquelle ils ajoutent des nouilles frites et un œuf sur le plat.
Les Okonomiyaki sont préparés sur une plaque chauffante, et les cuisiniers font le spectacle aves leurs spatules. A votre table, au milieu il y a également une grande plaque chauffantes, le serveur y dépose votre okonomiyaki et vous avez une spatule qui va vous servir à le découper en petits bouts, ainsi vous pouvez utiliser vos baguettes. C’est vraiment délicieux, et depuis que nous sommes rentrés, nous en faisons régulièrement.
A Tokyo, chez Gottsui nous avons pu manger au bar, juste en face des cuistots qui faisaient le show. Il s’agissait de la version d’Osaka. Il y avait une super ambiance. Une des serveuses m’avait demandé d’où nous venions et ils nous ont dédicacés leur préparation en Français.

En rentrant, en souvenir de cette très belle soirée, nous sommes empressés de reproduire ce plat. Sur le net, nous avons trouvé la recette de Bernard qui nous donne même sa version de la sauce d’accompagnement. Nous craignons le manque de chaleur, mais finalement, nos outils occidentaux ont fait l’affaire, une poêle et un feu assez vif puis plus doux. Il faut la cuire assez longtemps pour que l’intérieur soit suffisamment cuit.

Dessert
IMG_8878Pour les desserts, ça se gâte. Il n’existe pas de dessert comme nous les connaissons et presque rien ne les remplace. En fait les japonais adorent le sucré, mais plutôt à 4 heure ou en accompagnement du thé.
Comme spécialité il y a les Mochis qui sont à base d’une pâte de riz fourrée traditionnellement à la pâte de haricots rouges (anko), c’est délicieux.
Il y a aussi les dôme de fruits pris dans un jus de fruit gélifié à base d’agar agar. A l’aspect c’est vraiment bizarre, mais quand il fait chaud c’est très bon et très frais. Ce dessert est très facile à faire, la recette sur notre blog cuisine : mes r7 plaisirs. Nous nous sommes aussi régalés avec les glaces au thé matcha.
Lors du voyage, à chaque étape, dans la chambre nous attendait un thé et un petit gâteau, spécialité locale.
A part ça pas grand-chose. Pourtant les japonais sont fous des desserts en particuliers français. Vous avez beaucoup de belles pâtisseries qui vous les proposent mais rien d’équivalent dans la cuisine japonaise.

 

Takayama - boule de feuilles de cèdre
Distilleries de saké, reconnaissables par les grosses boules de feuilles de cèdre pendues à leur devanture

Saké (vin de riz)
L’autre point négatif est l’alcool. Il y a de la bière mais ne pensez pas trouver la diversité des bières belges, allemandes, anglaises ou françaises. Les bières font plutôt penser à la Kronenbourg de base. Ici les brasseurs font du saké, il s’agit d’une alcool de riz obtenu par fermentation puis par pasteurisation. En fait, pour faire simple, il y a 4 étapes. Il y a la phase de polissage (où le petit grain de riz peut encore perdre jusqu’à 75% de son poids); puis vient le trempage et la cuisson vapeur; la troisième phase est la fermentation à l’aide d’un champignon microscopique que l’on appelle le « Koji »; enfin il est filtré et pasteurisé. Le saké peut se consommer froid ou chaud (jusqu’à 55°C) mais les meilleurs sakés se dégustent aujourd’hui généralement frais. Je n’ai essayé que la version froide. Le degré d’alcool le rapproche plus du vin, il titre de 14 à 17°.
C’est bon mais sans plus.

Thé matcha
Thé matche – Salon du thé au Kingakuji (temple d’or)

Thé
On comprend pourquoi la boisson nationale est le thé. Je laisserai Myriam vous en parler mais j’ai été conquis. J’ai même pris du thé Matcha qui se mange autant qu’il se boit.

La quasi totalité des thés japonais sont des thés verts. Le mot japonais pour le désigner est cha, les plus connus sont le thé Sencha et le thé Matcha. Les feuilles, cueillies entre mai et juin, sont cuites à la vapeur, stoppant ainsi la fermentation et le changement de couleur. Ce type de cuisson permet également de réduire le goût amer du thé. Elles sont ensuite broyées et séchées et, dans le cas du thé matcha, réduites en poudre. Le thé matcha est le plus prestigieux des thés japonais, sa particularité est d’être battu et non infusé. A l’aide d’un fouet en bambou le thé est battu énergiquement afin de former une mousse comme sur un expresso. Vous trouverez ici les indications et une vidéo explicative.
Au Japon le thé se consomme chaud ou froid, sans lait ni citron, et sans sucre. Dans les distributeurs automatiques de boissons (que l’on trouve partout au Japon), les thés froids occupent une grande partie des rayons. Froid, je les ai trouvés très rafraichissant.
thé japonais-1

 

Les « 15 jours à l’heure japonaise » n’ont pas suffit à explorer l’ensemble des spécialités locales. Dans cet article, nous n’avons pas parlé de yuzu (que j’ai cherché partout sans succès) ni du célèbre dashi, ni d’algues, ni de tofu,ni de shiitaké, ni de racine de lotus…. en effet, il existe bien d’autres saveurs que nous découvrirons lors de notre prochain séjour au Pays du Soleil Levant…

15 jours à l’heure japonaise : trucs et astuces

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15 jours àl’heure japonaise : trucs et astuces

Remerciements
A tout seigneur tout honneur, on va commencer par Vivre le Japon et Romain qui nous ont concocté un séjour aux petits oignons avec un concept qui nous a séduit la location de maisons ou d’appartements à Kyoto et Tokyo. Toute la préparation s’est faite par mail avec un grand professionnalisme.
Sur place l’accueil par le Travel Agent est rassurant et utile. Nikki à Kyoto et Laetitia à Tokyo, nous ont expliqué le fonctionnement de tous les équipements (pratique quand on ne lit pas le japonais), nous ont conseillé sur les choses à voir, sur la vie au Japon. Elles y vivent, elle y sont bien, et ça se sent.

Le voyage
En habitant Strasbourg, nous avons choisi de partir de Francfort. Nous avons pris notre billet au départ de Strasbourg avec une navette et au final, il nous a couté 110€  de moins par billet que si nous l’avions pris directement au départ de Francfort. Ce n’est pas toujours le cas mais c’est à vérifier. Nous sommes arrivés à Kyoto et nous sommes repartis de Tokyo.
Moi qui aime le son de qualité, j’emmene toujours un adaptateur pour brancher mon casque. Pour 2 euros, vous profiterez du son des films. Sans parler de s’équiper d’un Bose avec réduction de bruit, vous prenez un bon intra avec des mousses et vous oublierez le doux bruit des moteurs.
Ne gardez pas vos chaussures dans l’avion, certains avaient prévu des pantoufles, c’est un peu abusé. Buvez beaucoup (de l’eau bien sûr) et baladez vous régulièrement, avec ça vous serez un peu moins décalqué à l’arrivée. Ne tuez pas les russes qui veulent acheter toutes les montres en duty free, ou alors discrètement.

La douane
On ne joue pas au kakou avec les douaniers ou alors on n’est pas pressé. A part ça, avoir un papier avec vos logements à destination leur fait toujours plaisir et ça va vous faire gagner du temps avec les taxis. Myriam nous avait fait à chacun une petite fiche avec tous les hébergements, c’était une super idée.

Les transports
Le classique des classiques, pour les touristes, est le JR Pass,  il est à retirer à l’arrivée. Regardez quand même si c’est intéressant, le calcul est à faire en fonction des déplacements, mais même s’il vous coûte un peu plus cher, prenez le vous serez tranquille (il couvre également certaines lignes métro de Tokyo). Attention le Japon est grand et même si les trains sont agréables, il y a mieux à faire que passer tout votre séjour en transit. Mais on ne regrette pas les trajets que l’on a fait.
Pour organiser vos déplacements, il y a un moteur de recherche, l’incontournable Hyperdia. Sur téléphone, j’ai pris Japan Trains qui est basé sur Hyperdia mais un peu plus pratique. Le JR Pass vous permet de réserver votre place sans surcout. Nous avions noté à l’avance tous nos trajets et on a présenté le papier au comptoir. Outre le fait que ça nous a grandement facilité la vie sur place, ça nous a permis de se mettre gentiment dans l’ambiance quand on préparait le voyage à la maison.
Les trains sont confortables, rapides et à l’heure. Nous n’en avons vu aucun avec ne serait ce qu’une minute de retard. Si vous avez un JR pass, il y a souvent un guichet dédié sinon gardez votre ticket avec vous jusqu’à la sortie. On peut vous le demander à la descente. Ça nous est arrivé avec un bus et on ne savait plus où on l’avait mis.
Petit détail, tous les sièges sont dans le sens de la marche. Au terminus un employé doit les faire pivoter. Les distributeurs de boissons sont aussi dans les trains.

Le taxi
Il est à utiliser dans les villes, rapide et pas cher c’est vraiment un bon moyen. En plus il y en a beaucoup. La porte arrière gauche s’ouvre sur commande du conducteur et c’est parti. Par contre pas de CB uniquement du cash. A Tokyo, le taxi peut être cher sur les  distances plus longues donc faites attention à l’heure du dernier métro.

Le métro ou les bus.
A Kyoto, vous utiliserez certainement le bus, c’est le plus pratique. On rentre par l’arrière et on sort par l’avant. On paye à la sortie, en général 220 yens le trajet. Il faut avoir le prix exact, l’automate ne rend pas la monnaie mais vous avez un monnayeur juste à coté qui va jusqu’au billet de 1 000 yens. Sur le bon conseil de Michaël, nous avons pris soin, tout au long du séjour, d’avoir un billet de 1 000 yens sur nous, ce billet est votre ami tout au long du séjour. A Kyoto, il existe un pass journée (500 yens), mais il faut l’acheter à la gare, prévoir le nombre nécessaire dès le départ, on ne revient pas toujours à la gare. Il y a également plusieurs compagnies de bus, nous avons utilisé la compagnie City bus.
Le système d’information voyageur est efficace, pas de risque de louper son arrêt. Le chauffeur annonce plein de choses à chaque arrêt, il parle quand il démarre, quand il freine …

A Tokyo c’est essentiellement le métro . Pour un touriste il va vous emmener partout où vous voulez aller. Attention, il y a plusieurs compagnies et le prix est fonction de la distance. Il y a des portes en entrée et en sortie, ce sont des portillons qui se relèvent si vous n’avez pas payé. Ici on ne fraude pas, premièrement il n’y a personne qui fraude donc vous n’êtes pas tenté et deuxièmement si vous fraudez c’est direct au poste. Si par hasard, vous vous êtes trompés dans vos calculs, pas de problème vous allez voir un employé aux portes et vous payez le complément sans surcout particulier. C’est sympa.
Le métro est cher mais c’est propre, rapide. J’ai pris une Suica, c’est une carte avec réserve d’argent. Elle s’achète et se recharge sur les automates sans s’occuper de la compagnie contrairement au ticket papier qui n’est valable que sur la compagnie émettrice. Vous la présentez sur le lecteur à la porte et vous passez. Simple et efficace. Il existe aussi des billets journée et le JR est valable sur un certain nombre de lignes dont la circulaire la Yamanote.

La nourriture
Nous avons vraiment bien mangé.  La cuisine japonaise présente une grande variété de plats et de saveurs. Nous ferons certainement un article dédié, avec Myriam, avec quelques recettes, mais vous pouvez y aller sans aucune appréhension.

Conclusion
Au final, fuyez les voyages organisés, vivez vraiment comme un japonais (en vacances) vous profiterez pleinement de votre séjour. Le Japon est un pays très sûr. Si Michael n’avait pas décidé d’y passer une année, je ne pense pas que nous y serions allé et nous serions passé à coté d’une super expérience. Nous étions sceptiques, mais sur place nous avons apprécié chaque minute et nous sommes rentrés avec le désir d’y retourner un jour.

Si vous avez des questions écrivez nous et nous tacherons d’y répondre.

On a pris plaisir à écrire ce blog, on espère qu’il vous donnera envie de voyager.
A bientôt pour une autre destination
Myriam & Alain

15 jours à l’heures japonaise (12) – Mangas et Jeu vidéo – quartier Akihabara

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15 jours à l’heure japonaise (12) – Mangas et jeux vidéo.
Dimanche 25 mai 2014

On ne peut pas aller au Japon sans s’attarder un peu, voire beaucoup sur la culture manga et jeu vidéo.

Tokyo - Akihabara
la Mecque du Jeu vidéo

 

Akihabara
Tokyo - Quartier Akihabara - Alain au pays des rêvesPour moi Ghost in the shell est un incontournable et Square Enix une référence. Je ne vous parle même pas de Sega, j’en ai passé des heures sur ma Mégadrive. Désolé les Nintendos man mais SEGA c’est plus fort que toi. On est parti avec le métro, direction la mecque des Otakus : Akihabara. Ce quartier, qui a pour petit nom Akiba, était célèbre pour ses boutiques d’électroniques. Si vous vouliez trouver un composant électronique c’était par ici. La démocratisation des PC et autres équipements a fait que ce quartier s’est diversifié, il a laissé une place importante à la Culture Manga qui englobe le manga dessin animé, la science-fiction, les consoles de jeux, les films à effets spéciaux etc…

Michael connaît un certain nombre de magasins, on entre dans le premier et c’est parti pour six étages consacrés à la culure Manga, avec des figurines de tous les cotés. Malheureusement les photos sont interdites. Si vous êtes fan de Gundam, c’est le paradis. A la sortie du métro, il y avait même un bar dédié à ces grands robots. Pour ceux qui ne connaissent pas, pensez aux Transformers, pour les plus vieux à Goldorak et pour les geeks Titanfall. Merci aux fans de ne pas m’étriper parce qu’on ne rigole pas avec ça. Sachez qu’à Tokyo quartier Odaiba, il y a un Gundam grandeur nature (18 mètres de haut). Dans la boutique, ils sont bien sur plus petits mais ils ont une multitude de détails et il y en a vraiment beaucoup.
Tokyo - quartier Akihabara - personnage mangaOn trouve aussi les collections Marvel avec un focus sur Iron Man. Il y a une grande vitrine dédiée à Kingdom Heart et bien sûr on va trouver le monde de Final Fantasy avec une collection type pixel art pour les 25 ans de Final. Le chocobo en pixel art, c’est top. Point positif : vous en avez pour tous les budgets, on va trouver beaucoup de goodies à accrocher à un sac, à un téléphone. Point négatif : on peut y laisser un salaire tant il y a de choix. On s’est séparé pour explorer le magasin chacun à son rythme et c’est plus facile parce que la place est comptée. Il y a même une grande partie d’un étage qui doit être réservé à des particuliers. Chacun doit pouvoir louer un box pour exposer ce qu’il veut vendre ou échanger. On s’est retrouvé à la sortie avec chacun des étoiles dans les yeux et plein de souvenirs dans les sacs. Pratique car représentatif du Japon et ça ne prend pas trop de place. On fait 2 mètres et une autre boutique nous tend les bras. Un petit coup d’oeil à la rue et on comprend vite qu’il faut faire des choix, autrement on en a pour 3 jours. Tout le quartier est rempli.

Tokyo - Quartier Akihabara

On avance et on arrive dans la rue principale. Bonne nouvelle, elle est fermée à la circulation. On s’est mis en plein milieu, on a posé par terre notre nouveau trépied photo ( un gorillapod) et on s’est retrouvé tous les 3 à quatre pattes à essayer de trouver le meilleur angle. On doit être sur un paquet de photos. Un japonais est venu nous voir pour nous demander de voter pour un de ses dessins, c’était sympa comme tout.

 

Salle d’arcade
On est rentré dans une des salles d’arcade. Le premier étage est consacré à des jeux type fête foraine ou on peux gagner des peluches (bof) ou à des jeux musicaux ou on tape avec des bâtons sur des tambour (top) ou encore sur une table et quand on est énervé on jette la table (super top). Un autre étage, c’est des vieux jeux type 1942 et autres mais dans des bornes ultra modernes, l’étage suivant on est au pays des cartes rfid. Au menu des jeux de foot où chaque carte correspond à un joueur. A chaque partie, l’expérience gagnée est enregistrée dans la carte. On retrouve le même principe dans un jeu de type League of Legend.
Puis, on arrive dans la zone jeu de combat, ici ça ne rigole pas. Vous avez 2 rangées de machine dos à dos. Chaque joueur sur la machine en face de la votre peut voir votre niveau et décider de vous défier. Michael nous indique qu’en fonction des salles d’arcade, le niveau est différent et ça peut aller très haut. Il y a même des bornes où l’on peut draguer. Je n’ai pas tout compris au concept. Ce n’est pas du strip poker, on drague une vrai personne : bizarre. A l’étage suivant, on peut jouer à Mario kart jusqu’à 8. On va trouver aussi les grosses bornes type simulateur de tank, d’avion, de vaisseau spatial… Ce n’est pas aussi bruyant qu’une salle de pachenko mais les décibels sont là aussi. Il y a du monde dans toutes les salles que l’on a vu. Il y a des filles, et qui jouent. Le prix des parties est peu élevé et l’ambiance est sympa. Vu le temps qui nous restait, je n’ai pas joué. Tant pis ce sera pour une prochaine fois. Encore un quartier à ne pas louper.

Pour nous ça se termine, dans le prochain article ça sera plutôt trucs et astuces.

15 jours à l’heure japonaise (11) – Tsukiji

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15 jours à l’heure japonaise : partie 11 – le plus grand marché aux poissons du monde Tsukij
samedi 24 mai 2014

Tsukij – le marché aux poissons

Tsukiji : marché aux poissons de TokyoAujourd’hui, nous partons voir un endroit un peu spécial, le plus grand marché aux poissons, j’ai nommé Tsukiji. Ici se vendent les plus belles et plus grandes pièces et en particulier le roi du poisson : le thon rouge.  Tôt le matin, se déroulent les ventes à la criée, l’accès à la zone des enchères a été limitée à un quota de visiteurs fixé à 140. Le marché est ouvert à tout le monde à partir de 9 heures. Je remercie sincèrement les acteurs de ce marché de nous laisser entrer et observer leur travail. Imaginez la tête que vous feriez si tous les jours des gens rentraient dans votre bureau et prenaient des photos. On est arrivé vers 10h avec Michael qui n’avait pas encore eu l’occasion d’y aller.

Tsukiji : marché aux poissons de TokyoQuand, vous rentrez dans le marché, vous êtes entourés d’une noria de tripoteurs. Ils n’ont rien à voir avec celui de Darry Cowl (quelle culture !), il s’agit ici de fenwick avec moteur gonflé. Une personne, debout, est au commande, elle pilote son engin avec un énorme volant, quand elle appuie, le machin part à fond. Le tour est protégé par du caoutchouc. Les symboles peints que j’ai pu voir doivent correspondre à chaque touriste qu’ils ont chopés. Les allées sont étroites, les caisses sont lourdes et il faut que ça aille vite. On est sur un marché de gros, le poisson dès qu’il est vendu doit être expédié. A cause de cette activité frénétique et la présence de ces véhicules motorisés, les visiteurs doivent faire très prudent et ne pas gêner le bon déroulement des ventes.
Avec Michael, on a vraiment eu l’impression d’être dans la mégapole de Blade Runner (plus facile comme référence). La lumière est essentiellement donnée par des néons, il y a des étals partout, de l’eau qui ruisselle et plein de monde dans tous les sens, en plus c’est super grand. Et le poisson dans tout ça, un de mes collègues m’avait dit que les plus beaux poissons du monde entier étaient envoyés à Tsukiji, ça doit être vrai en particulier pour le thon rouge. On a eu la chance d’assister au découpage de morceaux, malheureusement pas d’un thon entier. Ils ont une technique impressionnante, rien n’est perdu, tout est tranché nettement avec un soin extrême. Les couteaux à thon sont super grands. En plus du poisson, vous avez tout un ensemble de fruits de mer. On a vu notre ami le poulpe, le cocombre de mer, des oursins …. Un grand merci à tout ceux qui travaillaient là, on a pu se balader, prendre des photos, c’était sympa.

Quartier Tsukiji
A coté, du marché, on continue dans l’ambiance Blade Runner, une multitude de petites échoppes. Les rues sont étroites et les étalages débordent de marchandises poissons, accessoires, algues et poissons séchés, couteaux…   Il y a beaucoup de monde et nous faufilons dans les ruelles. Et comme à Miyajima, nous trouvons un stand d’huîtres à déguster dans la rue. A Miyajima ils proposent des huitres chaudes, nous n’avons pas osé tester là-bas. Michaël et moi mangeons une huitre, elles sont gigantesques et encore on a pris un des plus petits calibres. Les vendeuses les ouvrent devant vous. Je trouve les notres meilleures mais c’est à faire.
On voulait absolument ramener un couteau japonais. Laetitia notre Travel Agent nous a conseillé de l’acheter dans ce quartier de Tokyo. Notre choix s’est porté sur un Santoku. Il a deux avantages, il a vraiment la forme du couteau japonais tel qu’on se l’imagine et c’est un couteau multi usages. Au fil des ruelles, on est tombés sur une boutique de couteaux, ils sont exposés on peut les prendre en main. Première impression, ils sont super légers et bien équilibrés. Un vendeur qui parlait anglais a pris le temps de nous expliquer les différences.  On est reparti avec un magnifique Santoku monté de façon occidentale ( moins d’entretien sur le manche) et avec une pierre à aiguiser. C’est un peu chaud à utiliser, j’ai affuté mes autres couteaux avec et maintenant je coupe la feuille de papier sans aucun problème. Attention aux doigts. Vous pouvez acheter vos couteaux à cette adresse, vous aurez du matériel de professionnel ( on en a vu un arrivé avec sa mallette à couteaux) et à un prix raisonnable. En prime, ils nous ont fait un joli paquet cadeau : http://www.tsukiji-masahisa.jp

 

Sushizanmai
Sushis de thonTout ça nous a donné faim.  Il y a plein de restos, comment choisir ? C’est simple, vous décidez le type de nourriture, pour nous vu le lieu c’était sushi et vous regardez où la queue est la plus longue. Après 20 minutes d’attente qui se sont bien passées vu l’organisation, pas de risques que quelqu’un passe avant vous, on entre dans le resto, il y 2 étages, à chacun un espace où les cuistots s’affairent, un comptoir et des tables. Pour nous direction, 1er étage et à notre grande joie, on nous installe au bar . Dès que quelqu’un arrive ou s’en va l’ensemble des cuistots se mettent à crier, c’est un peu space. Michael et moi on prend une déclinaison de thon rouge. 4 sortes de thon rouge (plus ou moins gras), des makis et un avec de la chair de thon hachée finement, en chaque fois 2 exemplaires. Tout est préparé directement devant vous. C’est un spectacle complet. Il y a une beauté dans le travail quand il est bien fait et ici on est plutôt du coté des grands peintres que des barbouilleurs du dimanche.
IMG_8767Michael m’explique comment manger les sushis. Vous avez de la sauce soja en accompagnement, il ne faut surtout pas tremper le riz dedans autrement le riz s’imprégne de soja, se désolidarise et tout part en vrac et vous êtes ridicules. Donc, on bascule le sushis sur le coté, on le saisit avec les baguettes, on trempe le poisson en faisant un autre quart de tour, on repart dans l’autre sens et on mange tout d’un coup en posant le poisson sur la langue. Pas facile en plus quand vous avez la télé japonaise qui vous demande si elle peut vous filmer. Grosse pression, on fait abstraction de la caméra, du fait qu’on veut pas décevoir le fiston et on y va. Miracle, je n’ai rien fait tomber et c’était très très bon. Encore de bons souvenirs.

Demain ce sera l’article pour toute la jeune génération (et la moins jeune aussi) on parlera manga, cosplay et jeux vidéo.

15 jours à l’heure japonaise(10) – à la découverte de Tokyo

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15 jours à l’heure japonaise partie 10 : à la découverte de Tokyo
22 mai 2014

Avant de s’endormir, j’ai été acheter des provisions pour le petit déjeuner. Ici vous avez des distributeurs vraiment partout mais aussi des petits supermarchés. Dans un rayon de 100 mètres, nous en avons cinq, plus des boutiques qui vous préparent des bentos. Nous n’avons aucune grande surface type Auchan mais une multitude de petits commerces avec des rayonnages qui débordent. Aucun problème sur les prix.

Ikebukuro
Tokyo les chouettes d'IkebukuroLe matin, nous décidons d’apprivoiser le quartier et première étape retourner à la gare sans taxi. De jour, sans être chargé nous n’avons pas de problème. On prend  des points de repère. Tokyo est plein de petites rues qui partent dans tous les sens. C’est vraiment différent de Kyoto. La place doit être chère, les immeubles sont tous haut et dans toutes les rues principales, c’est plein de magasins. Ils sont au rez-de-chaussée (ici c’est le premier étage) mais vous en avez aussi sur les différents étages et au sous sol. En fonction des enseignes c’est le même qui prend tout l’immeuble ou des différents. Dans notre coin c’est supermarché ou magasin de fringues sur les premiers étages, bar à filles à partir du 5ème (ma nouvelle vocation journalistique me poussait à faire un article sur tous les aspects de la vie à Tokyo mais ma moitié m’a convaincu de rester dans les premiers étages). Il y a pas mal de love hôtel dans le quartier (il y a un prix pour l’heure et un pour la nuit) mais ce n’est pas du tout glauque, tout est très clean. Le soir des vigiles (on pense que c’en était) occupent les rues et règle les problèmes qui peuvent se produire, on pense gentiment (on n’en a pas vu) .

On a une salle de pachinko tout près (c’est de la même race que les distributeurs, il y en a partout). Si vous voulez perdre brutalement vos capacités auditives, c’est à essayer. Je suis un fan de hard rock mais le bruit qu’il y a dans ces salles fait passer Lemmy pour un petit joueur. Vous avez des rangées de machines alignées sous des néons violents. Tout le monde met des billes d’acier dans ces machines, ces billes rebondissent et quand vous avez de la chance, elles déclenchent des mécanismes qui vous en donnent un paquet. Tout ça animé d’effets visuels et sonores. En plus c’est fumeur. On a tenu une minute.

Comme Myriam est en forme, et qu’il faut combattre le mal par le mal, je décide de l’emmener à Shibuya. On prend la Yamanote et quinze minutes après nous y sommes.

Shibuya
IMG_8624Direction la statue d‘Hachiko avec son histoire attachante et nous sommes au passage Hachiko, le passage piéton le plus fréquenté du monde. C’est top il y a même des passages piétons en travers du carrefour. Tout autour de vous, vous avez les écrans géants accrochés sur les immeubles géants et vous avez même du son. C’est géant (je crois que je l’ai déjà dit). Pour traverser c’est peu comme une mise en place d’un wall of death, ça se masse de chaque coté et au feu vert tout le monde traverse en même temps mais personne ne se rentre dedans. C’est vraiment à faire.

Shibuya est le temple de la mode mais attention c’est pour les jeunes voire les ados. On se balade dans les dix étages du 109. Le bâtiment est assez étroit et il est rempli de boutiques différentes. C’est super sympa, les vendeuses portent les fringues qui sont en ventes sur les portiques. Yves Saint Laurent serait heureux ici, c’est le paradis de la mini jupe et les japonaises la portent super bien. On en voit même des roses à froufrous. Les filles ont les couettes qui vont avec et c’est vraiment chouette. Dans le reste du quartier, c’est aussi rempli de boutiques et chacune offrant autre chose. On est loin du centre commercial où dans le monde entier on retrouve les mêmes marques. Si ce n’est pas une boutique de vêtements c’est un resto ou un snack. Sympa le quartier. Michael nous a emmené un soir manger des sushis. On a commandé sur des tablettes, trente secondes après les 2 sushis arrivent sur un plateau motorisé, on se sert et on renvoie, on mange, on recommande …. Au final, on en a eu pour 800 yens par personne, en plein cœur d’un quartier phare de Tokyo, ici on mange pour 6 euros. C’est le Japon.

Nous nous sommes baladés dans le quartier avec des yeux grands ouverts. On s’est fait une journée shopping mais sans rien acheter. Nous avions des parapluies à l’appartement et Michael se balade toujours avec, nous avons compris pourquoi. Le temps change très vite, pour nous « photographe » c’est quelque fois déstabilisant mais il suffit d’attendre un peu et on va avoir la bonne lumière (avec quand même 2-3 réglages). On a pris une bonne grosse pluie et on s’est réfugié dans le Tower Records le paradis pour qui cherche un CD, un livre sur la musique. On a mangé sur place en attendant que le temps se remette au beau et on est rentré.

Le test est passé. Myriam aime Tokyo, son énergie communicative. On ne saurait trop vous conseiller une solution de type appartement comme ce que nous avions. Ça vous donne un point de chute au calme.

La suite est avec Michael qui peut nous rejoindre et nous faire visiter sa ville.

15 jours à l’heure japonaise (9) – Arrivée à Tokyo

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15 jours à l’heure japonaise partie 9 – Arrivée à Tokyo
mercredi 21 mai 2014

Tokyo : capitale du Japon ; d’abord quelques chiffres pour vous donner le contexte, Tokyo représente 9 millions d’habitants (Paris : 2,2 millions) pour une densité de 14 000 hab/km2 (Paris : 21 000) Son aire urbaine accueille 37,7 millions d’habitants (Paris : 10,5 millions). Ces chiffres donnent un peu le vertige sauf la densité qui est bien plus faible qu’à Paris. Je vous avoue que je suis un peu inquiet d’amener Myriam dans cette métropole. Je compte sur l’effet Michael mais est ce que ça va suffire.

Mont Fuji : trajet en Nagoya et TokyoLe trajet en train est là aussi magnifique, les paysages défilent à toute vitesse, montagnes, torrents, lacs, rizières… nous avons même eu la chance de photographier le mont Fuji à peine sorti des nuages….
Nous sommes arrivés par le Shinkansen qui nous amenait de Nagoya (correspondance obligatoire pour venir de Takayama) et nous sommes descendus à Shinagawa. Premier enseignement, quand vous cherchez un itinéraire pour Tokyo, Hyperdia vous fera toujours arriver à Tokyo gare centrale. Ce n’est pas toujours pertinent, par exemple notre appartement est situé à Ikebukuro dans Tokyo. Dans ce cas renseignez Ikebukuro et non Tokyo, vous gagnerez du temps. Deuxième point, vous avez une ligne qui fait le tour des arrondissements de Tokyo, il s’agit de la Yamanote qui est opérée par Japan Rail donc accessible gratuitement à tout possesseur d’un JR Pass. Outre cet avantage indéniable, cette ligne va vous servir de point de repère pour vous retrouver à Tokyo.

Nos premiers pas dans le métro
Nous sommes dans la gare ultra moderne et ultra propre de Shinagawa dans la partie Shinkansen (TGV) et direction la Yamanote. Comme toujours le fléchage est très bien fait et assez vite nous trouvons le bon quai. La Yamanote est une ligne circulaire, vous aurez toujours les 2 très grosses stations suivantes indiquées sur les panneaux donc pas trop de risque de la prendre dans le mauvais sens. Ensuite vous trouverez la liste des stations avec des chiffres en face. Ne croyez pas comme moi qu’il s’agit du numéro de la station mais c’est le temps qu’il vous faudra pour la rejoindre. C’est pratique, pour nous ce sera 27 minutes.
Jusque là tout allait bien, et puis nous sommes montés sur le quai. A croire que les 35 millions d’habitants s’étaient donnés rendez vous. Vous prenez la station Chatelet RER A en heures de pointe et bien c’est pareil. Myriam, comme le cheval devant l’obstacle de 5 m de haut que son cavalier veut lui faire franchir, refuse d’y aller, vous auriez dû voir sa tête ! Il faut dire qu’on en avait en plus les bagages . Ce qui est extraordinaire c’est que les rames arrivent pleines, le quai est plein, pour ainsi personne ne descend et le train repart en ayant vidé presque tout le quai. Il a du être construit à Poudlard ce truc. On en a laissé passé 4, les intervalles sont très faibles, environ 5 minutes, en espérant que la situation s’améliore mais les quais se remplissaient toujours aussi vite et les trains étaient aussi plein. J’ai emmené ma Myriam au bout du quai et miracle il y avait un peu plus de place. Heureusement que dans ces grandes villes (Paris y compris) les gens savent prendre le transport en commun, laissent les gens descendre et montent calmement. Une fois à l’intérieur la situation est moins catastrophique qu’on ne l’imaginait. Les rames sont lumineuses, la ventilation fonctionne très bien et les déos sont efficaces. La signalisation est bien faite, on repère facilement où l’on est, le temps qu’il reste et les annonces sonores sont faites à chaque fois en anglais. On pourrait s’en inspirer chez nous.

Ikebukuro
Tokyo quartier Ikebukuro27 minutes plus tard, nous arrivons à notre station Ikebukuro. C’est une grande station avec pas mal d’autres lignes. Il y a du monde, beaucoup de monde. Je suis gonflé à bloc, j’ai le plan d’accès à l’appartement, il est bien détaillé et en plus avec des photos. Contrairement à ce que nous avions décidé, je décide de finir le trajet à pied. J’aime les villes et celle là me tend les bras. Myriam émet un son plaintif mais je la rassure, tout va bien se passer. On sort de la gare, à la bonne sortie et au bout de 3 secondes, je décide de prendre le taxi. Pour ceux qui ont déjà vu des images de Shibuya ou de Times Square, et bien c’est pareil et pas de bol les photos ont été prises de jour. Je ne reconnais rien. Myriam a été très fairplay, pas de remarque ni même de petit sourire en coin. Je crois qu’elle était trop contente de prendre le taxi. On donne l’adresse au chauffeur. Je pense qu’il a du mettre plus de temps à savoir où c’était qu’à nous y conduire. En plus, son GPS nous fait arriver au pied de l’immeuble.

Maison Yuyake
Tokyo maison Yuyake - vue de notre apartement Laetitia, notre travel agent de Tokyo, nous ouvre. Ici les immeubles font au minimum 10 étages, il n’y a aucune continuité architecturale et ils ne mettent pas beaucoup d’argent dans les parties communes. On était tellement content d’arriver que le couloir ne nous a pas choqué. En y regardant de près le lendemain, je pense que la différence avec un couloir de prison est que vous n’avez pas la trappe permettant au gardien de vérifier que tout se passe bien dans la cellule autrement c’est tout pareil. L’appartement est super bien, on a même une vue dégagée. 2 pièces avec une cuisine et une salle de bain. La cuisine est grande et bien équipée. Dans une des chambres il y a 2 lits individuels, dans l’autre c’est salon avec tatami et les futons dans le placard. Pour nous ce sera Futon.
Laetitia nous explique le quartier, ce qu’on peut faire à Tokyo. Elle nous montre le fonctionnement du rice cooker équipé de Fuzzy Logic (c’est tellement bien que nous avons décidé de nous acheter un). Encore un service au top de Vivre le Japon. J’ai envie de faire dix milles choses, de tout voir et Myriam a envie de dormir. Le séjour va être intéressant mais c’est pour la suite.

15 jours à l’heure japonaise (8b) – Takayama

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15 jours à l’heure japonaise : partie 8b – Takayama

Takyama
TakayamaIl s’agit d’une ville qui a gardé un quartier complet représentatif de l’ère Edo.

Dernier ryokan du périple, on ne prend pas le taxi car il était soit disant à 5 minutes. Moralité, quand on ne connait pas, on prend le taxi, en plus on a une petite pluie. On finit par le trouver, il s’agit, pour ceux qui suivent de celui où on a du échapper à une attaque en escadrille (désorganisée) de buisiness man japonais bourrés. L’intérieur est de nouveau superbe avec une grande tête de dragon qui a pour mission de chasser les démons. L’accueil est plus professionnel, Myriam et moi le ressentont immédiatement. La chaleur n’est pas là et nous allons le constater pendant tout le séjour. Ce ryokan est beaucoup plus grand que les autres et il est tenu par quelqu’un qui l’a racheté alors que les autres étaient une histoire de famille. La chambre est belle, la salle de bain commune vaut le détour.
Le soir, nous avons droit à un repas encore différent. Hier, j’avais pris du saké pour un et c’était un peu juste. Ce soir je décide de prendre une bouteille (380 ml). Myriam me fait les gros yeux mais Takayama est une ville où il y a le meilleur saké brassé par des gens du coin, ça aurait été insultant de ne pas y faire honneur. On se rend vite compte que le jeune couple d’à coté est français. On ne se refait pas, assez vite on discute ensemble et je leur offre de mon saké, Myriam est contente et moi aussi car il finissait par taper. Ils ont fait trois jours dans la montagne à voir de superbes paysages mais vu que la région est très montagneuse, leur cuisine est à base d’herbes et pendant trois jours, à priori c’est long. On passe un bon moment sans respecter le protocole ce qui embête un peu la serveuse mais qui n’en laisse presque rien paraître. On a du doubler le temps accordé au diner.
TakayamaLe lendemain c’est petit déjeuner japonais obligatoire, il était bon et pas trop bizarre. Par contre, il pleut. On part quand même visiter. Ce quartier est vraiment joli avec toutes ses maisons de même style. Il paraît que Rockefeller était tombé amoureux de l’une d’entre elles et a voulu l’acheter. Nous avons commencé, sur les conseils de Pascale par le musée des chars. Deux fois par an, il y a un grand défilé de chars qui sont fait et entretenus par les différents quartiers de la ville. Il ne s’agit pas, comme chez nous, de chars qui sont créés chaque année mais ils sont transmis de génération en générations. Ils ne font pas dans le sobre. Certains sont dotés de mécaniques, d’autres ont des grandes marionnettes manipulées de l’intérieur. Le musée est à faire et il nous a permis de passer l’épisode pluvieux au sec. On repart dans les rues et l’ambiance a changé. Les collégiens sont là, le soleil arrive, l’appareil photo reprend vie. On achète du saké en bouteille pour Michael et en bidon pour moi (un petit). On trouve des poupées super jolies, ce sont des Kokeshi. Pour notre malheur, on n’en achète pas une tout de suite en se disant qu’on va en trouver à Tokyo. Grossière erreur, on va passer tout le reste du séjour à essayer d’en trouver pour finir par la trouver à l’aéroport d’Haneda. Nous n’avons jamais été confronté au piège à touristes donc si vous aimez achetez à l’endroit où vous l’avez trouvé. On ne négocie pas le prix mais il n’y a pas le matraquage qu’on peut connaître chez nous. Autre petit détail, on ne donne pas de pourboire et c’est même considéré comme insultant. Autre pays autre culture.

Fin de cette escapade Ryokan, on reprend le train pour se plonger dans une des villes les plus énergisantes que je connaisse Tokyo. On va y rester cinq jours, j’appréhende un peu. Myriam n’a pas préparé cette partie, elle compte sur Michael et je pense que n’être pas loin de son fils suffit à son bonheur. Est ce que ce sera suffisant pour supporter Tokyo ?

 

15 jours à l’heure japonaise (8a) – Shirakawa-go

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15 jours à l’heure japonaise : partie 8a Shirakawa-go

Trajet Kanazawa – Shirakawago
IMG_8558Nous avons décidé de faire un stop à Shirakawago qui est un village perdu en plein cœur de la montagne. En hiver, il y a énormément de neige et les grandes maisons au toit de chaume à double pente très accentuée sont uniques au Japon. Un arrêt s’impose, même s’il est court.
Le village est sur la route entre Kanazawa et Takayama. Pour y aller, nous devons prendre un bus que nous avons réservé la veille à la gare de Kanazawa, et repartir avec un bus d’une autre compagnie, on achète ce denier billet sur place, pas besoin de réserver.
On a confiance en nous, c’est l’aventure enfin au Japon, donc pas trop de risques. Christophe, tu devrais essayer ça te reposerait.
Le trajet nous fait voir des paysages de gorges avec une forêt très fournie qui se reflète dans l’eau. Autant vous dire que c’est magnifique. On arrive à Shirakawago, on met les bagages à la consigne (c’est ça l’aventure). Pas simple de comprendre comment fonctionne la consigne, Kanji mon ami mais c’est bon. Un petit aparté pour remercier l’auteur d’un blog qui nous a donné envie de s’arrêter mais aussi d’écrire notre propre blog (avec bien sur celui de Damien et Laurine nos otakus préférés).

Shirakawago
Shirakawa-goOn traverse un pont suspendu et on arrive dans le village. Myriam est déçue, le village est habité, il y a quelques voitures et on va trouvé des seaux à droite, à gauche ou d’autres trucs qui font pas top sur les photos. Moi j’aime bien, il y a au moins de la vie. Du coup, je récupère l’appareil photo. Ça ne va pas durer, on trouve un super point de vue sur la montagne avec les maisons en premier plan. Un couple de japonais y était avant nous. On les prend ensemble en photo et eux aussi. Et ils nous font cadeau de deux pâtes de fruits. C’est y pas beau, les japonais dans ces conditions doivent faire partie des gens les plus gentils du monde. Ils adorent faire des cadeaux.
Le moral de Myriam est de nouveau au beau fixe et on fait le village dans tous les sens. L’heure de reprendre le bus arrive et on se dirige vers l’arrêt. On n’est pas sûr et je demande avec mon bel anglais à une occidentale qui attendait. Elle avait dû nous entendre parler entre nous avant, ce n’est pas possible autrement car elle m’arrête tout de suite en me disant qu’elle est française. Myriam et Pascale (la fille super observatrice) sympathisent tout de suite et vont passer tout le trajet jusqu’à Takayama à discuter ensemble, pendant ce temps je dors enfin j’essaye. Pascale fait le même circuit que nous mais dans l’autre sens. Elle rajoute un séjour de 3 jours dans un temple boudhiste. Ça doit être space. On aura peut être des nouvelles car on lui a donné l’adresse du blog (Pascale, si tu nous lis racontes nous).

 

15 jours à l’heure japonaise (7) – Kanazawa

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15 jours à l’heure japonaise : partie 7- Kanazawa.

la gare
Kanazawa gareNous avons traversé presque tout le Japon, en largeur c’est plus facile que sur la longueur (3 000 kms de long le bestiau). La gare est de nouveau superbe. Un portique gigantesque en bois ouvragé supporte une structure très aérée. Il faut que l’on reparte le lendemain en bus pour Takayama et ce transifertn’est pas réservé, on voudrait s’arrêter à Shirakawa-go, village classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Une fois ces formalités faites et bien faites on prend le taxi. On en a pris l’habitude et quand on ne connait pas, il ne faut pas hésiter.

Ryokan Sumiyoshiya
Le Ryokan n’est pas très loin de la gare et dès la porte franchie, c’est de nouveau l’émerveillement. Le hall d’accueil est rempli de pièces qui pourrait être dans un musée mais c’est vivant et chaleureux. Cette fois ci nous avons 2 pièces dans notre chambre si, à ce niveau, on peut encore appeler celà une chambre. Ici encore c’est l’intérieur qui est beau. Le bâtiment est intéressant car il est ancien mais la vue autour ne vaut pas le détour, gardez les fenêtres fermées et laissez vous charmer par l’endroit. Des superbes poutres soutenaient le ryokan (trop basses bien sûr). Il ya de nouveau le système de salle de bains communes et ce soir je vais profiter du bain. Avant celà, nous repérons les lieux pour la visite du lendemain, d’un des 3 plus beaux jardins du Japon. Kanazawa est charmant, on est persuadé que le temps va passer trop vite.
Kanazawa Sumiyoshiya Ryokan - dîner servi en chambreArrive l’heure du diner, 7 heures c’était le plus tard que nous pouvions avoir. Ici le dîner est servi dans la chambre, super bien sauf mon amie la table basse qui est décidemment trop basse. Il y a des restos où ils trichent en faisant un trou pour les jambes sous la table mais j’ai soulevé le tatami : pas de trou. Le repas est de nouveau extraordinaire et surprenant. Kanazawa est réputé pour ses produits de la mer et c’est un festival. Nous avons même du crabe (les supers grands) et ça se mange avec des baguettes. On a quand même pris les doigts, personne ne pouvait nous voir et il y avait des petits bouts qu’on ne pouvait pas avoir. Je suis incapable de vous dire tout ce que l’on a mangé mais tout était très bon. Le boeuf était sublime. Ici le boeuf est souvent cuit avec un bouillon et coupé très fin, autant dire normalement pas de goût. Mais non, il a une saveur incomparable. On a pu en voir dans les boucheries, je ne sais pas quel est le mot après persillé mais c’est celui encore après. Encore une fois on mange tout, enfin presque il y en avait vraiment beaucoup et on n’est pas lourd.
Ils nous débarrassent les plats, puis viennent mettre en place les futons en nous demandant dans quelle pièce on veut dormir, dans quel sens… Nous sommes traités comme des rois.
Un peu plus tard, je vais essayer le bain. Comme dit précédemment, il faut être propre avant de rentrer dans le bain. Dans la grande salle de bain, on se douche assis sur un petit tabouret, rinçage soigneux puis on se plonge avec délice dans le bain. Attention, allergique à l’eau chaude s’abstenir, c’est vraiment très chaud, déconseillé fortement après une consommation importante de saké, mais vivement conseillé après une journée d’efforts physiques. L’eau coule continuellement et ça détend. Contrairement au sauna, il n’y a pas de douche froide en sortant du bain. Du coup, je remonte et j’aurais pu faire fondre la banquise à moi tout seul.
On a de nouveau super bien dormi. Le lendemain, peit déj continental pour tous les 2 dans une salle qui donne sur un petit jardin.

Jardin Kenrokuen
Kanazawa jardin Kenrokuen - Lanterne KotojitoroOn laisse les affaires et on part pour le jardin. On a mis trois heures à le faire. Il est grand mais pas tant que ça. Par contre tous les coins du jardin sont merveilleux. Pour des amateurs de photos comme nous c’est du bonheur. Nous avons de la chance, les iris sont en fleurs. Je dis ça mais le jardin est fait pour que toute l’année, il y ait quelque chose de différent. Il y a du monde mais essentiellement des japonais, du coup tout se passe bien dans une ambiance bonne enfant. Ça va me manquer, j’écris cet article dans l’avion qui nous ramène et à l’aéroport d’Haneda on a changé de population, et gagné, la bousculade est revenue. Les pauvres japonais faisaient la queue comme chez eux et autour c’était le bronx complet.
Pour revenir au jardin, il cumule six perfections, la taille, du calme, de l’ingéniosité, de la beauté antique, l’usage de l’eau et des panoramas . C’est vraiment réussi, nous alternons les coins ombragés, la rocaille, la mousse, le lac. Il y a tout ici. Nous ne regrettons pas cette étape. On prend le temps d’admirer la lanterne Kotojitoro.
C’est fini, il faut partir, nous n’avons pas pu explorer les autres quartiers remarquables de la ville, le bus nous attend direction Takayama, avec une halte à Shirakawago.

 

15 jours à l’heure japonaise (6) – Ryokan Miyajima

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15 jours à l’heure japonaise : Partie 6 – Ryokan Miyajima
Les Ryokans sont des auberges typiques du Japon, ils font partie intégrante de la culture japonaise. Vous avez d’un coté Shibuya avec son activité débordante et son modernisme et de l’autre le Ryokan avec son ambiance feutrée et son classicisme. Ceci ne veut pas dire vieillot.
Nous en avons enchainé trois. Le premier à Miyajima, le second à Kanazawa et le dernier à Takayama. Merci à Vivre le Japon pour cette sélection.
Les deux premiers ont un certificat d’excellence de la part de Trip Advisor et ce n’est pas pour rien.

Miyajima est une île, située en face d’Hiroshima. Vous y accédez par un ferry. Myriam veut absolument que je consacre un article complet à ce site mais je ne sais pas comment transcrire toute la magie de Miyajima, n’est pas Hemingway qui veut.

Ryoso Kawaguchi
Ryoso Kawaguchi, c’est le nom de notre premier Ryokan. À la descente du ferry, on fait appeler notre pickup privé qui vient nous chercher. On est important ou pas 😉 . Le premier contact est super bon. Un grand sourire qui sonne vrai. On est en avance mais ce n’est pas grave. Ils nous gardent les valises et nous conseillent sur ce qu’il ne faut pas louper et sur ce qu’il faut manger. On a décidé de tester l’anguille, spécialité de l’île, dans un resto qui ne fait que celà et qui est tout petit (18 couverts). Ils ont une pièce avec une table basse qui est magnifique. Notre repas arrive avec des reposes baguettes faits en origami. C’est mignon comme tout et l’anguille est top. Le patron vient même nous faire un cadeau. Une balade digestive plus tard, à l’ombre du sanctuaire d’Itsukushima, nous voila au Ryokan.

Futons
Futons

La patronne nous fait découvrir les lieux. Dans celui-ci, il y a 2 bains privatifs mixtes. Habituellement, il y en a un pour les hommes et un pour les femmes. Direction la chambre, une grande pièce pour nous trois avec un coin salon et sa table basse, l’espace pour les 3 futons qui sont déjà préparés et une petite terrasse. Pour une fois une grande hauteur de plafond mais des chambranles toujours aussi bas, mon crâne a testé. Ce n’est pas un pays fait pour les grands. Tout est très joli, très recherché mais aussi très chaleureux. Nous avons à notre disposition un Yukata (kimono d’été pour le bain) que l’on peut utiliser dans l’enceinte du Ryokan.
Le repas du soir a été un délice servi avec énormément de gentillesse. Michael était aux anges, en 8 mois de présence au Japon, il n’avait jamais mangé ce type de repas. J’ai pu goûter mon premier saké et c’est bon. A mon goût, ça ne vaut pas une bonne bouteille de vin mais c’est à essayer.
Tous les mets présentés sont d’une très grande qualité, et nous savourons chacun des nombreux plats qui arrivent un à un : sashimi, poisson en papillote, fondue japonaise, anguille, pickles et pour terminer un morceau de bœuf à tomber.


Nous avons dormi comme des bébés. Je pense que Michael avait tellement peur de ne pas dormir à cause de moi (il parait que j’emets un léger bruit la nuit), qu’il a enchainé la montée tout en haut de l’île au pas de course,  un bain hyper chaud et un repas copieux. Du coup, c’est lui qui a ronflé, il est encore petit joueur.
Le lendemain matin, je vais essayer le bain. Pas de bol, la partie bain n’est pas opérationnelle le matin, mais j’ai la grande salle de bain pour moi tout seul. Prendre la douche avec un sol de pierres naturelles, c’est le pied. Au Japon la douche se prend assis sur un petit tabouret. On ne chante pas sous la douche et on ne fait pas l’hélicoptère (désolé, c’est les conséquences du saké).

Petit déjeuner
Petit déjeuner

Petit déjeuner japonais pour Michael et moi, Myriam est restée sur le western breakfast. C’est vrai que pour le matin, ça surprend. On se retrouve avec près d’une dizaine de plats avec plein de saveurs et certaine surprenantes à 7h30. On se lève tôt, dans un ryokan, le petit déj est jusqu’à 8 heures et la chambre doit être libérée pour 10 heures. On a pu laisser nos valises et continuer à visiter l’île. Pour une première c’est une réussite. Avec Myriam, on adore les beaux endroits quand les artisans ont mis tout leur coeur pour réaliser de belles pièces et on a été gâtés.
On laisse Michael qui retourne à Tokyo et on prend le Shinkansen, direction Kanazawa. Je pense que je vous parlerai plus tard des transports, un minimum pour moi.
On pensait que cette traversée de la largeur du Japon serait une perte de temps mais les paysages étaient superbes. On s’est vraiment rendu compte du contraste entre les côtes très urbanisées, sur une bande somme toute étroite, et la montagne qui occupe tout le centre de l’île avec une végétation luxuriante.